Ciné-théâtre marionnettique pour tout public à partir de 3 ans
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L'histoire :
Loulou a faim, terriblement faim. Alors il bat la campagne à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Mais Loulou n’est pas très malin. En effet, face à deux taupes solidaires, un lapin sûr de lui, un hérisson autoritaire, un héron hypnotique… Loulou ne fait pas le poids. |
Quand il débarque, toujours solitaire et affamé, dans le voisinage de Pierre, ses grognements effraient bien l’oiseau, le canard et le chat. Mais Pierre, lui, n’a peur de rien. Et surtout pas du loup ! |
Pourquoi « Pierre et Loulou » ?
Dans les albums pour enfants, une éternelle partie de cache-cache se joue de page en page : qui mangera qui ? Au milieu de ce bestiaire toutes dents dehors, trône, impérial, le loup. Dans « P’tit Jojo, sac au dos » notre première création pour le tout petit public, Jojo faisait un cauchemar. A travers la fenêtre de sa chambre, il croyait voir "un monstre affreux avec de grosses dents pointues". C’était un crocodile mais les enfants criaient "un loup, un loup !". Et dans leur voix, on entendait le frisson, celui de la peur et celui de l’envie de jouer avec cette peur. Cela nous a donné envie de nous frotter à la figure du loup en écrivant une fantaisie faite de rencontres, de musique et d’images.
La musique de Prokofiev :
Dans « Pierre et le loup », chaque protagoniste est personnifié par un instrument, chaque personnage a un thème particulier qui apparaît à chacune de leurs entrées. Nous avons respecté le parti-pris de cette œuvre en l’élargissant à la première partie de notre « Pierre et Loulou ». La musique de Prokofiev est raffinée et suggestive. Son lyrisme en fait une musique particulièrement adaptée pour raconter et émouvoir. Cette musique, évocatrice, élaborée et libre, nous aimons la faire entendre de façon ludique et charnelle à de tout jeunes enfants.
Les voix :
Tous les personnages ont une voix qui soutient leur personnalité. Ils se parlent dans un grommelot explicite et précis. Leur tonalité, débit, tonicité révèlent le caractère et l’émotion de chacun : rusé, provocant, curieux, posé, grognon…
Le choix du « sans-texte » :
Nous avons fait ce choix car l’expérience nous a appris que les enfants apprécient la perception, la compréhension active que cette forme nécessite. Ils sont alors fiers de pouvoir raconter l’histoire, à leur manière, avec leurs propres mots. Nous pensons aussi que le spectacle sans-texte n’est pas réservé aux tout-petits mais conquiert un public plus large qui comprend que la clé de la lecture peut être de regarder les images, d’écouter la musique, de ressentir le rythme, d’apprécier le jeu et de faire sens à partir de tous ces vecteurs.
L’univers visuel :
Si les marionnettes sont inspirées de l’art brut, des jouets de Calder ou des illustrations de Christian Voltz, les décors, entièrement filmés, rendent plutôt hommage au cinéma d’animation russe, aux collages de Matisse, aux toiles du Douanier Rousseau. Les paysages traités en à-plats colorés sont composés comme de l’ikebana, en cherchant une harmonie de construction linéaire, de rythme et de couleurs. En jouant sur le ciel et le sol, ils sont autant de décors qui créent de la profondeur et donnent de l’espace aux scènes jouées sur le castelet.
Ciné-théâtre marionnettique :
Les différents plans du décor sont fixes, seuls quelques travelling en fin de séquences expriment l’errance de Loulou et le temps qui passe. A différents moments, des personnages vont de l’écran au castelet et inversement.
Au delà du clin d’œil à « La rose pourpre du Caire » de Woody Allen, c’est une façon amusante de créer de la perspective entre des personnages « de chair » ou 3D et des personnages « images » ou 2D. De plus, le choix de cette forme métissée nous a permis de renforcer par le montage, l’expressivité musicale.
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Avec : Kham-Lhane Phu
Et « Jojo » dans le rôle de Pierre
Mise en scène, lumières et voix : Serge Dangleterre
Vidéo : Les Danglefou
Marionnettes : Kham-Lhane Phu
Assistée de Martine Gautier
Construction : Christian Jutan
Chargée de production : Virginie Parmentier
Musique : Sergueï Prokofiev
Coproduction : Les Danglefou, La Mauvaise Herbe, l'Aserc-Centre culturel de La Cale, avec l'aide de la Région Poitou-Charentes.
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